Qui est concerné par le bionettoyage ?

Le bionettoyage est utilisé dans les milieux dits « sensibles », où il est indispensable de maîtriser parfaitement le niveau et le développement de micro-organismes. Il est ainsi incontournable dans le monde médico-social, qu’il s’agisse des hôpitaux, cliniques, centres de transfusion ou encore en Ehpad. Le bionettoyage fait également partie du quotidien des milieux pharmaceutique et cosmétique, ainsi que du monde aquatique (piscines, thalassos, spas…). Le fonctionnement de ces établissements est en effet soumis à des règles et à des normes strictes en matière d’hygiène et de propreté, aussi bien sur les procédés à mettre en œuvre que sur les résultats attendus.

Comment s’effectue une opération de bio-nettoyage ?

Dans la majorité des cas, une opération de bionettoyage s’effectue en trois temps. D’abord, un détergent est appliqué afin de nettoyer les salissures (parfois, un premier nettoyage de la poussière est réalisé en amont pour dégrossir, avant de réaliser cette première étape). Ensuite, après avoir laissé agir le détergent, l’opérateur rince la surface afin d’éliminer les micro-organismes. Enfin, il applique un désinfectant qui contient, lui, des agents aux propriétés biocides et qui vont détruire les micro-organismes indésirables.

Le bionettoyage nécessite l’intervention d’un agent sur deux types « d’organes » : l’enveloppe d’un environnement (du sol au plafond en passant par les murs) et le mobilier qui y est présent. Mais les contaminants provenant à 80% des humains, le bionettoyage ne peut pas aller sans le respect de principes d’hygiène de base, dont le port de protections (charlotte, blouse, surchaussures…). Celles-ci doivent par ailleurs être enfilées dans un ordre bien précis, dans un sas séparé.

La logique du bionettoyage répond à l’application du cercle de Sinner. Ce système permet de structurer les différentes composantes d’un nettoyage le plus parfait possible. Il repose sur l’équilibre entre quatre facteurs indispensables : la température, l’action mécanique, la chimie et le temps d’action. Son principe ? Si l’un de ces facteurs diminue, il doit être compensé par l’augmentation d’un autre afin d’obtenir les conditions nécessaires à l’élimination de certains éléments biologiques.

Afin de mettre en place une opération de bionettoyage, un cahier des charges sur-mesure est d’abord défini par le donneur d’ordre en fonction de son métier et de ses spécificités. L’intervenant expert en bionettoyage va ensuite mettre en œuvre les méthodes (intervention manuelle et/ou mécanique…) et les outils nécessaires pour y répondre (eau froide, chaude, vapeur, produit au pH adapté…). Il en rédige des fiches méthodes, qui détaillent le protocole avec les actions génériques et les actions plus spécifiques à effectuer en fonction du milieu. Elles seront très utiles pour chaque opérateur de nettoyage qui interviendra sur le site, et qui doit être formé. Au cours d’une prestation, des tests et contrôles seront effectués (avant, pendant, après un nettoyage) afin de valider la conformité des actions réalisées et leur efficacité dans le respect des normes.

« Notre métier, c’est de chasser l’invisible ! Nous mettons en place les bonnes pratiques qui assurent d’éviter les infections. En deux mots, réaliser du bionettoyage, c’est être pertinent avant d’être victime après ! »

conclut Christophe Leloutre, responsable national départements Ultra-Propreté / Pharma-Cosmétique chez Samsic.